Questions — réponses

Nous répondons à vos questions les plus fréquentes sur les abus sexuels : De quoi s’agit-il et comment ça se passe ? Que pouvez-vous faire si vous avez des soupçons ou une intuition ? Quelle aide est offerte aux personnes touchées et aux survivant·e·s ? Ici, vous trouverez les réponses à ces questions et bien d’autres. Vous retrouverez également des informations sur les agressions sexuelles à l’égard des enfants et des adolescent·e·s et sur la violence sexuelle sur Internet.

    Voilà de quoi il s’agit

    L’abus sexuel ou la violence sexuelle à l’égard des enfants ou des adolescent·e·s rassemble tout acte sexuel accompli sur ou devant des enfants et des adolescent·e·s contre leur volonté ou auquel ils/elles ne peuvent consentir en connaissance de cause en raison d’une infériorité physique, mentale, intellectuelle ou linguistique. L’auteur·e utilise son pouvoir et son autorité pour satisfaire ses propres besoins au détriment de l’enfant.

    Cette définition sociologique fait référence à tous les mineurs. Les enfants de moins de 14 ans ne peuvent pas consentir à des actes sexuels. Ces actes doivent toujours être considérés comme des violences sexuelles, même si l’enfant y consent.

    Nous n’avons pas assez de données pour dire quelle est la fréquence des abus sexuels sur les enfants et les adolescent·e·s en Allemagne. Nos connaissances actuelles sur la fréquence des abus sexuels sont résumées sur le site Web du représentant indépendant sur les questions d’abus sexuel à l’égard des enfants (UBSKM).

    Vous voulez en savoir plus ? Vous trouverez ici des informations intéressantes sur la loi et les circonstances dans lesquelles les abus sexuels sont punissables.

    La violence sexuelle ou sexualisée à l’égard des enfants et des adolescent·e·s est un autre terme pour désigner les abus sexuels. En Allemagne, le terme « abus sexuel » ou « abus sur des enfants » est utilisé par le grand public, les médias et la politique.
    Le Code pénal parle également d’abus sexuels. Toutefois, contrairement à l’usage général, il ne fait référence qu’aux formes punissables de violence sexuelle.

    Les professionnel·le·s ou les personnes travaillant dans les milieux universitaires parlent souvent de la violence sexuelle à l’égard des enfants et des adolescent·e·s. Cette formulation souligne qu’il s’agit d’une violence perpétrée par des moyens sexuels. Le terme de violence sexualisée, qui est également utilisé, va plus loin. Il indique clairement que la sexualité est utilisée pour perpétrer des violences.

    Il existe de nombreux actes qui sont classés et vécus comme des violations de l’intégrité ou des violences sexualisées. Tous les actes ne sont pas punissables. Néanmoins, une chose est sûre : le fait que les enfants ou les adolescent·e·s vivent une situation comme une agression et en subissent les conséquences ne dépend pas du caractère punissable de l’acte.

    La violence sexuelle commence par les agressions sexuelles. En règle générale, elles ne sont pas punissables. En voici des exemples :

    • Une personne harcèle ou insulte un enfant en utilisant des mots sexualisés.
    • Une personne observe l’enfant de très près et regarde spécifiquement la zone intime, les fesses ou la poitrine, par exemple.
    • Une personne touche brièvement un enfant par-dessus ses vêtements, par exemple dans la zone intime ou sur la poitrine.

    Si la personne le fait accidentellement, il s’agit d’une violation de l’intégrité. Il est alors important que la personne s’excuse auprès de l’enfant.

    L’abus est une infraction pénale si des actes sexuels sont commis sur le corps de l’enfant par un·e adulte ou un·e adolescent·e. C’est le cas, par exemple, si cette personne prend du plaisir avec l’enfant, manipule ses parties génitales ou lui donne des baisers. Dans les cas d’abus sexuels graves, il y a pénétration vaginale, orale ou anale. C’est-à-dire : l’auteur·e pénètre le corps de l’enfant.

    Mais il existe également des abus punissables qui n’impliquent pas directement le corps de l’enfant. Par exemple, si quelqu’un se masturbe devant un enfant, se déshabille, montre délibérément à l’enfant des images pornographiques ou invite l’enfant à accomplir des actes sexuels devant une webcam. Photographier ou filmer des abus sexuels est une forme particulière d’abus sexuel.

    La violence sexuelle se produit le plus souvent là où l’enfant et l’auteur·e se connaissent, c’est-à-dire dans l’environnement social proche des enfants et des adolescent·e·s. Cela inclut les ami·e·s et les connaissances de la famille, le voisinage et la famille elle-même. Les enfants et les adolescent·e·s sont également touché·e·s par les violences sexuelles dans les établissements scolaires, sportifs et de loisirs.

    La violence sexuelle exercée par des auteur·e·s extérieur·e·s tend à être l’exception, sauf sur Internet. On peut supposer que le nombre d’auteur·e·s extérieur·e·s augmente dans ce contexte. Grâce à des conversations intensives et souvent très personnelles, les enfants et les adolescent·e·s peuvent facilement avoir l’impression qu’ils/elles connaissent la personne avec qui ils/elles sont en contact. Il leur est donc plus difficile de percevoir le danger.

    La violence sexualisée organisée est une forme particulièrement grave d’abus sexuel envers les enfants. Dans le cas de la violence organisée, plusieurs auteur·e·s ou même des réseaux d’auteur·e·s sont impliqué·e·s et les enfants sont également exploités commercialement.

    La violence organisée peut également avoir une origine idéologique. Elle peut être de nature sataniste, religieuse ou d’extrême droite. Elle sert, entre autres, à soi-disant justifier la violence, à lier les personnes touchées au groupe et à intensifier les actes. S’il existe une origine idéologique, elle est appelée violence ritualisée.

    Vous voulez en savoir plus ? Vous trouverez ici des informations intéressantes sur la violence sexualisée organisée et ritualisée ainsi que sur les services de soutien disponibles.

     

    Comment ça se passe ?

    La violence sexuelle peut toucher tous les enfants et les adolescent·e·s, quels que soient leur sexe, leur âge, leur origine sociale ou culturelle. Les filles représentent environ deux tiers des personnes touchées et les garçons un tiers.

    Le handicap est considéré comme un risque particulier : les enfants et les adolescent·e·s souffrant de handicaps cognitifs et/ou physiques sont considérablement plus exposé·e·s au risque de subir des abus et donc d’être laissé·e·s seul·e·s. Les enfants et les adolescent·e·s n’ayant pas de parents ou de personnes de référence vivant dans des institutions de la protection de l’enfance, de la jeunesse et des handicapés ou dans des cliniques psychiatriques sont également particulièrement touché·e·s par les abus sexuels.

    Cela s’applique également aux enfants et aux adolescent·e·s réfugié·e·s, aux enfants et aux adolescent·e·s dont les parents ou les aidant·e·s ont des capacités de protection réduites, ainsi qu’aux enfants et aux adolescent·e·s issu·e·s de familles où les rôles traditionnels de genre (hommes/femmes) sont très marqués et où le style parental est autoritaire. Les enfants bien entourés émotionnellement et physiquement qui sont informés sur les questions sexuelles d’une manière adaptée à leur âge sont mieux protégés.

    Ce sont souvent les hommes et les adolescents qui abusent sexuellement des enfants. Cependant, les femmes et les adolescentes commettent également des violences sexuelles sur les enfants.

    Il n’existe pas un profil d’auteur·e. Les hommes violents viennent de toutes les classes sociales. Ils sont hétérosexuels ou homosexuels et ne sont pas physiquement différents des autres hommes.

    Jusqu’à présent, peu de recherches ont été menées sur les femmes abusives en Allemagne. Les abus sexuels commis par des femmes font autant de mal aux victimes que ceux commis par des hommes. Toutefois, on entend moins parler des abus sexuels commis par des femmes parce qu’on ne pense pas que des femmes puissent commettre de tels actes.
     

    La violence sexuelle à l’égard des enfants et des adolescent·e·s ne se produit pas par accident ou par hasard. La plupart des auteur·e·s le font plus ou moins délibérément, de sorte que l’on parle de « stratégies des auteur·e·s ». Les stratégies font référence à la préparation du crime, à son exécution, mais aussi au fait qu’il reste caché.

    Les auteur·e·s manipulent à la fois la victime pour la rendre docile et l’empêcher de se confier à quelqu’un, ainsi que son environnement protecteur. Ce n’est que s’ils/elles parviennent à manipuler suffisamment la perception de cet environnement, les parents ou le personnel des institutions, que les actes peuvent se dérouler sans que personne ne s’en doute. Cela se passe différemment lorsque les auteur·e·s recherchent leurs victimes sur Internet : ils ou elles peuvent se concentrer exclusivement sur l’enfant ou l’adolescent·e et n’ont pas à s’inquiéter de la possibilité que les personnes de référence de la victime les découvrent.

    La plupart des auteur·e·s n’agissent pas spontanément, mais de manière planifiée et calculée, de sorte que l’on parle de « stratégies des auteur·e·s ». Ils ou elles sélectionnent les enfants et les adolescent·e·s de manière spécifique, en recherchant les points de contact et les faiblesses. Ou bien ils/elles se concentrent sur les enfants et les adolescent·e·s qui ont déjà confiance en eux/elles et de l’affection ou qu’ils/elles peuvent facilement manipuler.

    Il existe plusieurs raisons pour lesquelles les auteur·e·s commettent des abus sexuels sur des enfants ou des adolescent·e·s. L’un des principaux mobiles de ces actes est le désir d’exercer un pouvoir et d’éprouver un sentiment de supériorité par cet acte.

    Certain·e·s auteur·e·s ont également une fixation sexuelle sur les enfants : la pédosexualité. Cela signifie que, contrairement à la plupart des auteur·e·s, ils ou elles ne ressentent pas ou peu d’attirance sexuelle pour les adultes. La phrase « Ils sont tous malades ! » est fausse. Les enfants et les adolescent·e·s peuvent penser que cela signifie que l’auteur·e n’est pas vraiment responsable de ses actes. Même si, dans des cas exceptionnels, un trouble est à l’origine d’une agression sexuelle, l’auteur·e est toujours seul·e responsable de son comportement.

    Les auteur·e·s ne veulent pas que quelqu’un remarque l’abus. Pour y parvenir, ils/elles abusent non seulement de la confiance de l’enfant, mais aussi de l’environnement social. Ils/elles s’assurent que personne ne les croit capables de commettre un tel acte et se montrent, par exemple, particulièrement attentionné·e·s, prévenant·e·s et serviables.

    Souvent, les auteur·e·s occupent une position de pouvoir. Cela peut conduire l’environnement social à fermer les yeux, à minimiser ce qui a été observé ou à ne pas agir, même si l’abus est identifié et découvert. Lorsque les abus se produisent au sein de la famille, il est particulièrement difficile pour l’environnement de les reconnaître et de les arrêter : les proches sont émotionnellement attachés à l’auteur·e et ont peur que la famille soit détruite et socialement exclue.

    De nombreux·euses auteur·e·s exercent des professions qui leur permettent d’être inoffensivement proches des enfants. Ils/elles bénéficient de la bonne réputation des institutions éducatives, sportives ou religieuses reconnues dans lesquelles ils/elles travaillent et de la confiance que les parents leur accordent. Ils/elles se distinguent souvent par leurs compétences pédagogiques et deviennent proches des enfants et du personnel ou de l’équipe. De cette façon, ils/elles s’assurent qu’au départ, personne ne croit les rumeurs de comportement criminel.

    C’est une question qui préoccupe de nombreuses personnes. La situation est particulièrement stressante si la personne qui demande conseil connaît bien l’éventuel·le auteur·e.

    Dans tous les cas : restez calme et ne parlez pas immédiatement à la personne de vos soupçons, mais demandez de l’aide. Avant que les éventuel·le·s auteur·e·s ne découvrent les soupçons, l’enfant ou l’adolescent·e doit être protégé·e. Sinon, il y a un risque important que l’auteur·e fasse pression sur l’enfant ou l’adolescent·e pour qu’il/elle se taise. Malheureusement, cela s’applique également aux personnes de votre propre famille, à vos ami·e·s, connaissances, collègues et à toutes les autres personnes de votre environnement social.

    Soupçon et intuition ?

    Il est difficile de reconnaître un abus sexuel. Il est rare que les enfants ou les adolescent·e·s présentent des blessures qui indiquent clairement un abus sexuel. Il n’y a pas de points communs qui seraient des indicateurs clairs. Cependant, lorsque les enfants ou les adolescent·e·s changent beaucoup, les adultes doivent toujours être attentifs.

    Certains enfants et adolescent·e·s deviennent très anxieux·euses, voire agressif·ve·s. D’autres ont des difficultés à se concentrer et ont des problèmes à l’école. D’autres encore essaient de tout faire parfaitement et sont très discret·ète·s. Les enfants et les adolescent·e·s affecté·e·s s’éloignent souvent des autres. Beaucoup tombent également malades. Ils souffrent de maux de tête ou de maux d’estomac, par exemple. Ils dorment mal ou développent des maladies de peau. Certains s’infligent des douleurs et se blessent. D’autres mangent très peu ou beaucoup trop. Certain·e·s adolescent·e·s prennent également des drogues, boivent de l’alcool ou développent d’autres dépendances.

    Un comportement sexualisé peut également indiquer un abus sexuel. On parle de comportement sexualisé lorsqu’il ne correspond pas à l’âge du mineur et/ou lorsqu’il viole les limites d’autrui. Chacune de ces anomalies peut également avoir d’autres causes. Il est important que les adultes prennent au sérieux les changements chez les enfants et les adolescent·e·s et y répondent.

    Essayez d’établir une relation de confiance avec l’enfant. Prenez votre temps pour le faire. Faites quelque chose ensemble et demandez à l’enfant comment il s’en sort. Proposez à l’enfant de vous parler s’il a un problème. Vous pouvez également dire à l’enfant que vous êtes inquiet·ète, par exemple parce qu’il a l’air triste ou qu’il a changé. Laissez à l’enfant le temps de vous le dire. Ne le forcez pas et essayez de lui parler plus souvent. Expliquez que, parfois, certains secrets sont mal vécus et qu’il est normal d’en parler.

    N’ayez pas de préjugés, mais restez ouvert·e à d’autres explications pour vos observations ou vos sentiments étranges. L’abus n’est qu’une explication possible. Afin de rester impartial·e, il est conseillé d’éviter de poser des questions fermées. Les questions fermées sont celles auxquelles l’enfant peut répondre uniquement par oui ou par non. Voici un exemple de question fermée : « Cette personne t’a-t-elle fait du mal ? ». Ces questions orientent en quelque sorte la réponse et peuvent influencer l’enfant pour qu’il « serve » cette attente.

    Pour une éventuelle procédure judiciaire, il est très important d’éviter autant que possible d’influencer l’enfant. Les réponses de l’enfant peuvent vous faire douter de vos capacités en tant que personne aidante. Les questions ouvertes, en revanche (« Comment vas-tu ? », « Qu’avez-vous fait ensemble ? », « Que s’est-il passé ensuite ? ») aident l’enfant à vous raconter une situation avec ses propres mots et vous ouvrent des possibilités et des points de départ pour l’aider.

    Il en va de même pour les questions ouvertes : ne forcez pas l’enfant à parler de quelque chose s’il ne le souhaite pas. Cela met les enfants sous pression. Beaucoup ne disent plus rien et gardent le silence sur les abus. Ou bien ils disent ce que les adultes veulent entendre et se conforment ainsi aux attentes.

    Si l’enfant signale un abus, ne demandez pas de détails. C’est quelque chose qui s’apprend et doit être fait par des professionnel·le·s. Expliquez clairement que vous voulez être là pour l’enfant et non pour condamner les auteur·e·s.

    Il en va de même pour les entretiens avec les adolescent·e·s : comme pour les enfants, le développement individuel et l’expérience de vie doivent également être pris en compte avec les adolescent·e·s.

    Dites-lui que vous le croyez et félicitez-le pour son courage. Faites-lui comprendre que vous êtes à ses côtés. Restez calme et ne vous précipitez pas. Vous êtes sous pression, mais pour l’enfant, le premier pas a déjà été fait : il n’est plus tout seul. Prenez le temps de réfléchir aux bonnes mesures à prendre. Dites à l’enfant que vous devez réfléchir à ce qu’il faut faire maintenant pour l’aider. Informez l’enfant des mesures à prendre au moment opportun. Essayez de le convaincre de vous suivre. Ne promettez pas que vous garderez tout pour vous. Sinon, il n’est pas possible d’aider l’enfant. Il est important que vous consigniez par écrit toutes les observations et déclarations de l’enfant.

    Avec les adolescent·e·s, il est important de les impliquer davantage dans la procédure. De cette façon, ils/elles peuvent vivre leur autodétermination.

    Non, personne n’est obligé de signaler un soupçon à la police. Il appartient à l’enfant ou à l’adolescent·e concerné·e et à ses tuteurs légaux de décider de signaler ou non l’affaire, pour autant qu’ils ne soient pas eux-mêmes l’objet de soupçons. Toutefois, si vous craignez que la vie ou l’intégrité physique d’un enfant soit en danger, veuillez en informer la police.

    Ne faites rien par vous-même et demandez l’aide d’un·e professionnel·le. La meilleure chose à faire est de contacter un centre de soutien local spécialisé dans le domaine des abus sexuels. Le personnel de ces centres de soutien maîtrise ce sujet et vous guidera dans toutes les étapes ultérieures. Vous trouverez les adresses des centres de soutien spécialisés de votre région dans la section « Trouver de l’aide ».

    Afin de démêler la situation et d’obtenir une première évaluation, vous pouvez également contacter la ligne d’écoute téléphonique confidentielle pour les victimes d’abus sexuels. Des professionnel·le·s seront à votre écoute, vous donneront des conseils et vous indiqueront les points de contact appropriés dans votre région.

    Si vous soupçonnez un abus sexuel au sein de la famille, vous devez également faire appel à l’office de protection de la jeunesse et, si nécessaire, au tribunal aux affaires familiales, au moment opportun. Ils peuvent mettre en place une assistance contraignante et des mesures pour protéger l’enfant. En cas de danger important, contactez directement l’office local de protection de la jeunesse, le tribunal aux affaires familiales ou la police si vous craignez qu’un enfant soit victime de violences (sexuelles). Vous pouvez également le faire de manière anonyme.

    Les professionnel·le·s de la ligne d’écoute téléphonique seront à votre écoute. Ils/elles vous poseront des questions si quelque chose n’est pas clair. Ces questions sont importantes pour que le/la professionnel·le puisse mieux comprendre et évaluer la situation.

    Pendant l’entretien, vous avez le temps de trier toutes les informations et de réfléchir à ce que vous voulez et pouvez faire ensuite. Vous recevrez des conseils et des astuces sur la manière de procéder. Si vous le souhaitez, le/la professionnel·le peut également vous orienter vers des services d’aide appropriés dans votre région pour toutes les autres démarches. Il/elle évaluera la situation de l’enfant si vous soupçonnez un abus sexuel.

    Le/la professionnel·le de la ligne d’écoute téléphonique ne transmet aucune information à la police. Le conseil est confidentiel et anonyme.

    Agressions sexuelles envers les enfants et adolescent·e·s

    Les adultes ne sont pas les seuls responsables de la violence sexuelle à l’égard des enfants et des adolescent·e·s. Parfois, les adolescent·e·s sont eux-mêmes responsables. Même les enfants de 3 à 10 ans font preuve d’un comportement sexuellement agressif dans la famille, le quartier, la garderie, l’école, la communauté religieuse, les camps de vacances ou le club de sport.

    Les agressions sexuelles varient considérablement en intensité : il peut s’agir d’agressions ponctuelles ou moins intenses (baisser un short de sport pendant les cours de sport), ou d’agressions intenses (lorsqu’un enfant est forcé de lécher le pénis d’un garçon). Certaines agressions sexuelles rappellent même, dans leur exécution, des actes commis par des adultes. Pour les enfants de moins de 14 ans, l’expression « enfants sexuellement agressifs » est désormais acceptée, car on ne veut pas les criminaliser comme « auteur·e·s » et leurs actes comme « abus ».

    Les conséquences pour les enfants et les adolescent·e·s touché·e·s sont très variables. Elles dépendent de nombreux facteurs, par exemple :

    • l’intensité de l’agression et l’importance de la différence d’âge,
    • le sentiment d’impuissance et d’exposition de la personne touchée dans cette situation,
    • la relation entre l’enfant ou l’adolescent·e agressif·ve et l’enfant ou l’adolescent·e qui a été agressé·e.

    Dans certains cas, les conséquences sont comparables à celles des abus sexuels commis par des adultes. La capacité des enfants et des adolescent·es à faire face aux agressions d’autres enfants ou adolescent·es sans conséquence à long terme dépend largement de la précocité avec laquelle les adultes remarquent les agressions, interviennent et soutiennent les personnes touchées.

    Les enfants et les adolescent·e·s qui sont touché·e· par des comportements sexuellement agressifs de la part d’autres enfants et adolescent·s ont le droit d’être protégé·e·s et aidé·e·s. Dans certains cas, cela peut se faire via des réponses pédagogiques de la part des professionnel·le·s, si nécessaire, après un accompagnement dans un centre de soutien spécialisé. Parfois, les enfants et les adolescent·e·s touché·e·s ont besoin d’être conseillé·e·s dans un centre de soutien spécialisé et, si nécessaire, de bénéficier d’un soutien thérapeutique.

    Les agressions sexuelles commises par des enfants et des adolescent·e·s peuvent avoir des causes diverses. Les expériences (sexuelles) de violence vécues par les enfants, les adolescent·e·s ou les adultes peuvent jouer un rôle, sans toutefois forcément en jouer un. Certains enfants et adolescent·e·s ont été confronté·e·s de manière inappropriée à la sexualité des adultes au sein de la famille ou via la pornographie.

    Parmi les filles et surtout les garçons sexuellement agressif·ve·s, il y en a aussi beaucoup qui veulent dominer les autres et qui ont du mal à respecter les limites. Certain·e·s essaient de compenser leurs propres sentiments de faiblesse ou d’impuissance par un comportement sexuellement agressif. Parfois, les très jeunes enfants ne sont pas encore capables de contrôler leurs impulsions.

    Les agressions sexuelles massives commises par des adolescent·e·s et des enfants, qui se répètent et ne peuvent être arrêtées par des mesures éducatives, peuvent être le signe d’un risque pour le bien-être de l’enfant ou de l’adolescent·e agressif·ve. Dans ces cas, les professionnel·le·s de l’éducation sont tenu·e·s de rechercher un soutien professionnel conformément au § 8a du code social (SGB) VIII. Les groupes professionnels qui sont en contact professionnel avec des enfants et des adolescent·e·s ont droit à ce soutien (§ b du code social VIII).

    Les enfants et les adolescent·e·s sexuellement agressif·ve·s ont le droit d’être aidé·e·s. Afin de mettre un terme à leur comportement agressif et de travailler sur les causes sous-jacentes, ils ont besoin de professionnel·le·s de l’éducation qualifié·e·s, mais aussi de services de conseil et de traitement spécialisés.

    Non, la curiosité sexuelle et l’exploration de son propre corps et de celui des autres enfants font partie du développement sexuel sain des enfants et des adolescent·e·s.

    Il est logique de parler aux enfants des limites et des règles afin de prévenir les agressions sexuelles, mais aussi les blessures involontaires. Une interdiction générale de « jouer au docteur » augmente le risque que les enfants soient laissés seuls avec les agressions qu’ils ont subies.

    Il va de soi que des actes sexuels consensuels entre jeunes d’à peu près le même âge ne constituent pas une violence sexuelle. Cependant, la limite entre une sexualité consensuelle et une agression est parfois difficile à évaluer. L’évaluation doit se fonder sur le fait que les participant·e·s se rencontrent « sur un pied d’égalité », que tous deux sont capables de donner leur consentement et qu’aucune pression ou contrainte n’est exercée.

    Par exemple, la pression sociale exercée par des jeunes du même âge peut les amener à accepter des actions avec lesquelles ils ne sont pas à l’aise.

    Violences et agressions sexuelles sur Internet

    De plus en plus d’agresseur·euse·s utilisent les médias numériques pour abuser sexuellement des enfants. On parle également d’abus sexuel via des médias numériques ou d’abus sexuel avec utilisation de médias numériques. Les abus sexuels via des médias numériques peuvent se produire de manières très différentes, par exemple :

    • Une personne photographie ou filme des actes sexuels avec des enfants. Le terme technique pour cela est « matériel pédopornographique ». Certaines personnes (ainsi que le Code pénal) parlent aussi de : pédopornographie, mais cela minimise la gravité de l’infraction.

    • Une personne publie du matériel pédopornographique sur Internet.

    • Une personne utilise Internet pour influencer un enfant dans le but de l’abuser sexuellement (c’est ce qu’on appelle le cybergrooming).

    • Une personne publie des photos ou des vidéos sexuellement explicites sur Internet sans le consentement de la personne représentée. Ou bien la personne menace d’envoyer les photos et fait du chantage à la personne touchée.

    • Une personne envoie des photos ou des vidéos pornographiques à des enfants contre leur gré.

    Si vous trouvez du matériel pédopornographique sur Internet, vous devez le signaler au service des plaintes en ligne de jugendschutz.net ou au service des plaintes commun de l’Association de l’industrie d’Internet (Verbands der Internetwirtschaft e. V.) et de l’Association allemande pour l’autocontrôle volontaire des fournisseurs de services multimédias (Freiwilligen Selbstkontrolle Multimedia-Diensteanbieter e. V.). Il est également possible de s’adresser directement à la police ou à l’office régional de police judiciaire allemand (Landeskriminalamt) compétent. Beaucoup d’entre eux disposent de départements spécialisés dans la cybercriminalité.

    Sur les réseaux sociaux tels que Facebook, Instagram, etc., les publications et commentaires abusifs ou les personnes envoyant du matériel pédopornographique peuvent être signalés directement au prestataire via des fonctions de signalement intégrées.

    Les parents devraient accompagner leurs enfants dans la découverte d’Internet. Ils doivent les accompagner dans leurs premiers pas et convenir avec eux des règles d’utilisation. Il s’agit, par exemple, d’inscrire les enfants de 6 à 10 ans sur des sites sûrs. Plus les enfants grandissent, plus il est important de négocier les sites qu’ils sont autorisés à consulter et ceux qui leur sont interdits. Combien de temps sont-ils autorisés à rester assis devant un ordinateur portable, un smartphone ou un ordinateur ? Qu’ont-ils le droit de faire ? Avec qui ont-ils le droit de devenir amis en ligne ? C’est quelque chose que vous devez déterminer ensemble.

    En général, ne soyez pas surprotecteur·rice, mais soyez attentif·ve. Interdire complètement l’utilisation d’Internet peut conduire les enfants et les adolescent·e·s à surfer sur le net à l’insu de leurs responsables et à ne pas se confier à eux lorsqu’ils ou elles vivent des expériences négatives. Les parents devraient s’intéresser aux sites Web ou aux réseaux sociaux sur lesquels leurs enfants se trouvent. Ils doivent poser des questions à leur enfant s’ils ont le sentiment que quelque chose ne va pas. Le portail « Wissen hilft schützen » propose des documents pour vous aider sur ce sujet.

    Quelle aide est offerte aux personnes touchées ?

    Les conséquences pour les personnes qui ont subi des violences sexuelles dans leur enfance et leur jeunesse peuvent être très différentes. Elles vont du stress et des troubles psychologiques aux maladies physiques et aux difficultés économiques et souvent existentielles. L’expérience montre qu’une aide professionnelle appropriée peut réduire les conséquences de la violence subie et soutenir les personnes touchées. Il s’agit de conseils, de thérapies et d’aide en cas de crise, mais aussi de soutien dans la vie quotidienne et d’aide financière. Des démarches juridiques peuvent également être entreprises.

    Un centre de soutien est là pour aider les personnes qui en ont besoin. Vous pouvez vous adresser à un centre de soutien si vous avez été victime d’un abus ou si vous soupçonnez une personne de l’être et que vous souhaitez un soutien concret et pratique ou de plus amples informations.

    Dans un centre de soutien, vous pouvez calmement expliquer votre situation aux professionnel·le·s. Parlez-leur de votre situation. Posez toutes les questions que vous voulez, même si vous n’êtes pas sûr·e de vous. Les conseiller·ère·s discutent avec vous des options qui s’offrent à vous et de la marche à suivre, afin que vous puissiez prendre la bonne décision pour vous-même.

    Les conseils sont généralement gratuits. Dans de rares cas, on vous demandera de faire un don. Cela est bien sûr confidentiel et, si vous le souhaitez, anonyme. Lorsque vous vous rendez dans un centre de soutien, vous n’entamez aucune démarche contraignante ou même juridique.

    • Comment travaillent les centres de soutien ? Vous pouvez en savoir plus sur les centres de soutien et leur travail ici.
    • Où puis-je trouver de l’aide dans ma région ? Vous pouvez trouver des centres de soutien dans votre région sous la rubrique « Trouver de l’aide ».
    • Comment la ligne d’écoute téléphonique apporte-t-elle son soutien ? La conseillère Tanja von Bodelschwingh l’explique dans une Interview.

    En particulier dans une situation de crise, le soutien professionnel peut devenir important. Par exemple, si vous avez du mal à faire face à la situation par vous-même ou avec le soutien de vos proches, et si vous ne savez pas quoi faire. Tout le monde a le droit de bénéficier d’une aide professionnelle, à tout moment.

    Les services d’aide aux personnes en crise diffèrent tant par leur accessibilité que par le type de soutien qu’ils apportent. Les services les plus importants sont les suivants :

    • services de crise et services sociaux psychiatriques

    • conseil et service de crise par téléphone

    • conseils en ligne

    • centres de contact et de conseil psychosocial

    • médecins et psychothérapeutes

    • cliniques externes de traumatologie, de protection contre la violence, de protection de l’enfance ou de psychiatrie

    • refuge

    Si la crise s’aggrave et que vous faites une dépression, une aide immédiate est nécessaire. Appelez les services d’urgence au 112. Vous pouvez également les appeler si vous avez des pensées suicidaires et avez besoin d’une aide urgente. En cas d’urgence, les services psychiatriques sociaux et la police peuvent également vous aider. Vous pouvez joindre la police au 110.

    L’admission d’urgence dans une clinique est également possible à tout moment. Le personnel médical et thérapeutique sait ce qu’il faut faire en cas d’urgence et vous soutiendra au cours d’entretiens thérapeutiques et, si nécessaire, avec des médicaments. Dans tous les cas, il ne faut pas hésiter à demander de l’aide.

    • Reconnaître les crises et trouver de l’aide : Vous pouvez découvrir comment reconnaître une crise et où trouver de l’aide ici.

    Oui. Si vous souhaitez faire examiner et documenter vos blessures par un médecin légiste, vous pouvez vous adresser à une clinique externe de protection contre la violence. Cela est particulièrement utile si l’infraction s’est produite il y a seulement quelques heures ou quelques jours. L’enquête et la documentation sont possibles ici sans rapport de police et sont gratuites. Cela vous donne l’occasion d’obtenir des preuves et de prendre votre temps pour décider de porter plainte ou non.

    La plupart des hôpitaux pratiquent ce type d’examen. Ensuite, vous recevrez un rapport d’expertise. Il peut servir de preuve dans une procédure ultérieure et vous pouvez l’apporter lorsque vous portez plainte. Toutefois, il n’est pas nécessaire de disposer d’un tel rapport pour déposer une plainte. Vous trouverez ici un aperçu des centres qui fournissent des relevés de preuves anonymes.

    Les cliniques externes de protection de l’enfance, quant à elles, se concentrent sur la protection médicale de l’enfant. Elles enquêtent sur les cas (présumés) d’abus physique ou mental, de négligence et de violence sexuelle envers des enfants et mettent en place une assistance supplémentaire si nécessaire.

    De nombreuses personnes touchées déclarent qu’il leur a été très utile d’échanger leurs expériences avec d’autres personnes ayant vécu la même chose. De cette façon, elles apprennent qu’elles ne sont pas seules à vivre cette expérience. Les groupes d’entraide sont efficaces et sûrs pour cela.

    Souvent, les réunions ne portent pas sur les expériences concrètes de la violence, mais sur des conseils pour la vie quotidienne et le soutien mutuel. Il existe également des forums en ligne où les personnes touchées par des violences sexualisées échangent des informations.

    • • Voici ce que peut faire un groupe d’entraide : vous pouvez découvrir ici ce à quoi vous devez faire attention et comment trouver le groupe ou le forum sur Internet qui vous convient.
    • • Cela donne du courage à d’autres personnes qui ont été touchées : Max Ciolek parle de ses expériences dans un groupe d’entraide. Nicolas Haaf parle de son chemin vers la guérison.

    La psychothérapie peut aider les personnes touchées, mais aussi leurs proches, à accepter l’expérience de la violence et ses conséquences. La psychothérapie est le traitement des maladies mentales ou des maladies physiques liées au psychique à l’aide de méthodes scientifiquement reconnues. Elle s’effectue par le biais d’une discussion personnelle entre la personne touchée et le thérapeute et par des exercices. Pour les enfants, cela passe également par le jeu.

    Si vous envisagez de suivre une psychothérapie, ces questions peuvent vous aider :

    • Est-ce que je me sens différent·e d’habitude ? Est-ce que cela m’inquiète ?

    • Est-ce que je pense encore à l’expérience violente que j’ai vécue ?

    • Ai-je plus de soucis et de craintes ?

    • Est-ce que j’ai des douleurs physiques ?

    • Est-ce que je ne dors pas bien ? Est-ce que je dors plus que d’habitude ?

    • Suis-je agressif·ve ou irritable ?

    • Ai-je des difficultés à faire les choses de la vie quotidienne ou à aller au travail ?

    • Les conversations avec les ami·e·s ne m’aident plus ? N’ai-je personne à qui parler de ce que je ressens en ce moment ?

    • Mes ami·e·s et connaissances s’inquiètent-ils/elles pour moi ?

    • Ai-je besoin d’un soutien ?

    Vous voulez en savoir plus ? Vous pouvez lire ici des informations intéressantes sur la psychothérapie et sur la manière de trouver l’aide qui vous convient.

    Si vous souhaitez que l’auteur·e de l’infraction soit poursuivi·e et condamné·e, vous pouvez déposer une plainte pénale auprès de la police. Une enquête est alors ouverte, au cours de laquelle la police et le Parquet tentent de découvrir ce qui s’est passé. S’il y a suffisamment de preuves, il peut y avoir une procédure pénale au tribunal et une condamnation de l’auteur·e. Vous avez également la possibilité de porter plainte au civil contre l’auteur·e de l’infraction. Dans le cadre d’une procédure civile, vous pouvez demander des dommages et intérêts ou une indemnisation pour le préjudice moral.

    Toutefois, de nombreuses personnes éprouvent des difficultés à faire appel à la justice. Cela est dû au fait qu’il existe de nombreuses règles et formalités. Les personnes touchées ou les tuteur·trice·s d’enfants et d’adolescent·e·s affecté·e·s se posent, par exemple, les questions suivantes : « Dois-je déposer une plainte ? », « Qu’est-ce que je peux attendre alors ? », « À quoi ressemble le travail de la police ? », « Que se passe-t-il au tribunal ? », « Quelles sont les mesures que je veux prendre ? ». En outre, il peut être très stressant d’être témoin d’une affaire ou même de porter plainte soi-même.

    • Ces informations vous aideront : Vous trouverez ici des informations sur les possibilités d’action en justice et d’autres informations sur le thème du droit.

    • Que pouvez-vous attendre ? Demandez à l’avance des conseils auprès de centres de soutien ou à des avocat·e·s. Vous pourrez ainsi décider en toute connaissance de cause des prochaines étapes.

    • Qu’est-ce qu’implique une procédure pénale pour les personnes touchées ? Dans cette interview, l’avocate Petra Ladenburger parle des motivations des personnes touchées et de la manière dont elles peuvent retrouver le courage.

    Les personnes touchées par des violences sexuelles dans l’enfance et l’adolescence peuvent demander une aide financière. Les aides financières ne peuvent pas effacer les souffrances infligées par les abus sexuels. Mais pour mieux faire face aux conséquences, de nombreuses personnes touchées ont souvent besoin d’un soutien psychologique et médical sur une longue période. Une aide financière peut aider à couvrir ces coûts afin de retrouver une vie meilleure. Cependant, recevoir l’aide financière peut prendre beaucoup de temps et d’énergie. Pour faire valoir les demandes d’indemnisation, vous devez remplir de nombreuses conditions auprès des tribunaux et de l’administration. Si vous décidez de demander une aide financière, nous vous recommandons de vous adresser à des centres de soutien spécialisés et compétents.

    Vous voulez en savoir plus ? Vous pouvez en savoir plus sur l’aide financière et les avantages spécifiques ici.

    Appelez-nous, même en cas de doutes

    Parlez aux conseiller·ère·s de la ligne d’écoute téléphonique pour les victimes d’abus sexuels. Votre appel est anonyme et gratuit.

    0800 22 55 530

    Permanence téléphonique:

    lun., mar., ven. : De 9 h à 14 h
    mar., jeu. : De 15 h à 20 h

    Écrire un message - en toute sécurité et en toute confidentialité

    La ligne d’écoute téléphonique pour les personnes touchées par les abus sexuels peut également vous conseiller par e-mail. En vous inscrivant, votre entretien reste confidentiel.

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