La procédure préliminaire

Toutes les affaires pénales commencent par une enquête ou une procédure préliminaire. Le Parquet engage ces procédures s’il voit des indices d’une infraction pénale. Voici ce que vous devez savoir sur la procédure préliminaire, les plaintes et le travail de la police.

    Dois-je signaler un abus sexuel ?

    Il n’existe aucune obligation de signaler les abus sexuels en Allemagne, ni pour les particuliers ni pour les institutions.

    Il n’existe aucune obligation de signaler les abus sexuels en Allemagne, ni pour les particuliers ni pour les institutions.

    Pour ces dernières, la « Table ronde sur les abus sexuels à l’égard des enfants » a élaboré des lignes directrices. Elles sont destinées à transmettre le plus rapidement possible les cas suspects dans l’institution aux autorités de poursuite pénale. Certains cas sont exclus, par exemple, si la personne touchée refuse que son dossier soit transmis. Les institutions et les associations peuvent s’engager à mettre en œuvre les lignes directrices.

    Avant de déposer une plainte, vous pouvez vous adresser à un centre de conseil spécialisé dans les violences sexuelles. Les questions juridiques sont plus claires auprès d’avocat·e·s spécialisé·e·s dans les droits des victimes. Toutes ces personnes sont tenues au secret professionnel et ne sont pas autorisées à déposer elles-mêmes une plainte. Vous trouverez ici des centres de conseil spécialisés ou des avocat·e·s près de chez vous.

    Comment et où porter plainte ?

    L’abus sexuel à l’égard des enfants et des adolescent·e·s est une infraction pénale. En principe, il peut être signalé à n’importe quel poste de police ou au Parquet.

    L’abus sexuel à l’égard des enfants et des adolescent·e·s est une infraction pénale. En principe, il peut être signalé à n’importe quel poste de police ou au Parquet.

    Il est conseillé de porter plainte directement auprès du service de police local chargé des infractions sexuelles après avoir pris rendez-vous. Ces postes de police spécialisés disposent généralement d’un personnel spécialement formé qui peut veiller à ce que l’interrogatoire soit adapté à l’enfant et implique le moindre niveau de stress possible. Vous trouverez ici les points de contact possibles dans les États fédéraux.

    Puis-je porter plainte de façon anonyme ?

    Oui, mais dans la plupart des cas, cela ne suffit pas à condamner l’auteur·e de l’infraction.

    Oui, mais dans la plupart des cas, cela ne suffit pas à condamner l’auteur·e de l’infraction.

    Des rapports totalement anonymes sont possibles, par exemple en appelant avec un numéro masqué ou en écrivant une lettre anonyme. Pour les autorités chargées de l’enquête, ils ne constituent toutefois qu’une première indication. Si vous déposez une plainte et êtes ensuite interrogé·e en tant que témoin, vos données personnelles doivent être enregistrées. Cela inclut votre adresse.

    Que pouvez-vous faire si vous ne voulez pas donner votre adresse ? Dans certains cas, par exemple si ces informations risquent de vous mettre en danger, vous pouvez soit donner une autre adresse comme adresse de convocation, soit faire effacer les informations relatives à cette adresse dans le dossier d’enquête. Dans le cas d’une censure du dossier, le Parquet conserve les données séparément. L’adresse reste secrète pour les auteur·e·s ou leurs avocat·e·s.

    Que se passe-t-il au poste de police ?

    Si vous avez été impliqué·e dans un crime, la police vous interrogera en tant que témoin. Pendant l’interrogatoire, vous leur dites ce qui s’est passé et ce que vous avez vu.

    Si vous avez été impliqué·e dans un crime, la police vous interrogera en tant que témoin. Pendant l’interrogatoire, vous leur dites ce qui s’est passé et ce que vous avez vu.

    Il est très important de dire la vérité, même si elle est désagréable. Vous devez également dire la vérité si vous pensez avoir fait quelque chose de mal ou avoir provoqué le crime. L’obligation de dire la vérité implique également que vous ne dissimuliez aucun détail. Toutefois, si vous ne vous souvenez pas de tout, il n’y a rien de mal à cela. Ce qui est important, c’est que vous disiez très clairement aux enquêteurs, puis au tribunal,

    • ce que vous savez exactement,
    • ce dont vous n’êtes pas sûr e,
    • ce que vous ne savez pas du tout.

    En plus de l’interrogatoire, la police vous informera également des droits des victimes applicables. Cela inclut notamment la possibilité de bénéficier d’un accompagnement psychosocial pendant la procédure préliminaire et plus tard au tribunal. La police peut également vous mettre en contact avec des organisations locales d’aide aux victimes et des centres de conseil spécialisés. Ils ont de l’expérience dans le soutien des personnes touchées par des violences et de leur accompagnement pendant la procédure.

    Vous trouverez également plus d’informations dans le « Guide des victimes » du ministère fédéral de la Justice et de la protection des consommateurs.

    Est-ce que je dois témoigner ?

    En principe, les témoins sont obligés de témoigner et ne peuvent pas refuser de le faire. C’est ce que l’on appelle l’obligation de témoigner.

    En principe, les témoins sont obligés de témoigner et ne peuvent pas refuser de le faire. C’est ce que l’on appelle l’obligation de témoigner.

    Elle s’applique également aux personnes touchées. Toutefois, l’obligation de témoigner ne s’applique pas si vous disposez d’un droit de refuser de témoigner. Ce droit existe si la personne accusée est un parent. Il n’est pas nécessaire que vous soyez directement liés. Les fiancé·e·s et les beaux-parents sont également inclus.

    Si vous avez déjà témoigné à la police et que vous décidez par la suite d’exercer votre droit de refuser de témoigner, votre témoignage précédent ne peut plus être utilisé dans la suite de la procédure. Ainsi : dans ce cas, la police, le Parquet et le tribunal doivent agir comme si cette déclaration n’existait pas. Il existe une exception si vous avez témoigné devant un juge. Dans ce cas, le juge peut être interrogé sur votre précédente déclaration.

    Puis-je être accompagné·e pendant l’interrogatoire ?

    La personne touchée a le droit d’être accompagnée par une personne de confiance lors de l’interrogatoire de la police.

    La personne touchée a le droit d’être accompagnée par une personne de confiance lors de l’interrogatoire de la police.

    Il peut également s’agir d’un·e avocat·e, surtout s’il/elle est spécialisé·e dans les droits des victimes. Ou un accompagnateur psychosocial. Une demande peut être faite auprès du tribunal pour obtenir un·e avocat·e et/ou un·e accompagnateur·trice psychosocial·e pendant le procès. Il est judicieux de vous adresser à la police pour recevoir un formulaire de demande correspondant. Il/Elle peut également répondre à toutes les questions.

    Toute personne qui peut être considérée comme un témoin ne peut pas être votre personne de confiance pendant l’interrogatoire. Toute personne qui interfère avec le résultat d’une enquête peut également être exclue de l’interrogatoire. Cela peut être le cas pour les parents. En outre, la présence des parents pendant l’interrogatoire pourrait empêcher l’enfant de répondre aux questions parfois honteuses. Il peut donc être utile que d’autres personnes proches de l’enfant l’accompagnent.

    Le témoignage peut-il également être enregistré sur vidéo ?

    Même au poste de police, les dépositions des témoins peuvent être filmées et enregistrées. Ceci est particulièrement important dans le cas de témoins mineurs afin d’obtenir une impression complète.

    Même au poste de police, les dépositions des témoins peuvent être filmées et enregistrées. Ceci est particulièrement important dans le cas de témoins mineurs afin d’obtenir une impression complète.

    En outre, il est possible qu’un interrogatoire judiciaire se fasse par vidéo dès la procédure préliminaire. Ceci est particulièrement utile dans le cas des mineurs.

    Dans de nombreux cas, un interrogatoire judiciaire par vidéo peut remplacer un nouvel interrogatoire lors de l’audience principale qui suit. C’est un grand avantage pour les personnes touchées, qui peut éviter aux enfants et aux adolescent·e·s de devoir comparaître devant un tribunal. Lors d’un interrogatoire judiciaire par vidéo, toutes les parties à la procédure doivent avoir la possibilité de participer. Une personne du Parquet, qui est généralement la personne qui mène également la procédure préliminaire complémentaire, et un sténographe judiciaire doivent être présents. En outre, l’accusé·e et son représentant légal doivent également avoir la possibilité de participer. Quand les témoins sont mineurs, le tribunal ordonne généralement un « interrogatoire séparé ».

    Dans ce cas, les personnes citées ne se trouvent pas dans la salle d’interrogatoire, mais dans une pièce séparée. Là, elles peuvent suivre l’interrogatoire sur un écran. Dans la salle d’interrogatoire elle-même, seuls l’enfant ou le mineur et son accompagnateur·trice sont présents. Il peut s’agir, par exemple, d’un·e accompagnateur·trice psychosocial·e ou d’un·e avocat·e. Le/la juge est également présent·e. Après l’interrogatoire, les supports de données sur lesquels l’interrogatoire est enregistré ainsi qu’une transcription de l’interrogatoire sont placés dans le dossier d’enquête du Parquet.

    Pour plus d’informations, voir « L’audience principale pénale » dans la section „Die strafrechtliche Hauptverhandlung“ im Abschnitt « Comment se déroule un interrogatoire au tribunal pour les témoins ? ».

    Quels autres événements se produisent pendant l’enquête ?

    En collaboration avec le Parquet, la police vérifie si des enquêtes complémentaires sont nécessaires. Il peut s’agir, par exemple, d’un examen médical pour déterminer d’éventuelles blessures ou pour obtenir des preuves.

    En collaboration avec le Parquet, la police vérifie si des enquêtes complémentaires sont nécessaires. Il peut s’agir, par exemple, d’un examen médical pour déterminer d’éventuelles blessures ou pour obtenir des preuves.

    Les personnes touchées par une violence peuvent bénéficier gratuitement d’un examen médico-légal dans les centres de consultation externe pour la prévention de la violence. Elles peuvent avoir déposé une plainte pénale auprès de la police, mais ce n’est pas obligatoire. Cet examen et la documentation des blessures subies sont particulièrement utiles s’il n’a pas encore été décidé d’engager des poursuites pénales. De cette façon, aucune preuve n’est perdue si vous décidez plus tard de porter plainte au pénal ou au civil.

    Il est également important de savoir qu’un examen en dehors de la procédure d’enquête est toujours volontaire et n’a lieu qu’avec le consentement de la personne touchée ou du titulaire de l’autorité parentale. En outre, le secret médical s’applique ici, et également vis-à-vis de la police et des tribunaux. Malheureusement, il n’existe actuellement que quelques projets modèles en Allemagne qui proposent une récupération de preuves « anonyme » ou indépendante du rapport. Le site Web de Terre des Femmes énumère les endroits où la récupération de preuves « anonymes » est déjà possible gratuitement.

    Au cours de l’enquête, d’autres témoins doivent être interrogés. Les médecins qui les ont traité·e·s sont également interrogés. Toutefois, ils ne sont autorisés à donner des informations que s’ils ont été déliés de leur devoir de confidentialité par la personne touchée ou les tuteurs légaux. Ainsi : la personne touchée doit donner au médecin traitant l’autorisation d’en parler. En règle générale, l’accusé·e est également convoqué·e pour être interrogé·e. Toutefois, il/elle n’est pas tenu·e de se présenter au commissariat de police ou au bureau du procureur. Vous trouverez de plus amples informations sur les enquêtes dans le « Guide des victimes » du ministère fédéral de la Justice.

    Qu’arrive-t-il à la personne accusée ?

    La présomption d’innocence stipule qu’une personne accusée est innocente jusqu’à preuve du contraire.

    La présomption d’innocence stipule qu’une personne accusée est innocente jusqu’à preuve du contraire.

    L’accusé·e n’est pas obligé·e d’aider l’État à découvrir la vérité. L’accusé·e peut donc garder le silence pendant la procédure et ne doit donc pas se présenter à l’interrogatoire.

    Une personne ne peut être placée en garde à vue avant une condamnation que s’il existe une forte suspicion d’infraction et un motif de garde à vue. C’est le cas, par exemple, s’il y a un risque de fuite en raison de l’absence d’un lieu de résidence fixe, s’il y a un risque d’influencer les témoins ou s’il y a un risque de récidive.

    Qu’est-ce qu’un avis de crédibilité ?

    Parfois, le Parquet obtient un avis de crédibilité au cours de la procédure préliminaire.

    Parfois, le Parquet obtient un avis de crédibilité au cours de la procédure préliminaire.

    Dans ce rapport, un expert en psychologie des témoins évalue si une déclaration est basée sur des souvenirs réels ou si elle a pu être falsifiée. Cela aide le Parquet et les tribunaux à découvrir ce qui s’est réellement passé. Il est souvent impossible de déterminer avec certitude si quelqu’un dit la vérité et si le souvenir est réel. En fin de compte, tout dépend si le tribunal est convaincu de la véracité du témoignage.

    Que puis-je attendre d’un avis de crédibilité ?

    Les psychologues utilisent une méthodologie standardisée pour essayer de déterminer si une affirmation est plus probable que non, en se basant sur le fait que des souvenirs réels sont rappelés et reproduits.

    Les psychologues utilisent une méthodologie standardisée pour essayer de déterminer si une affirmation est plus probable que non, en se basant sur le fait que des souvenirs réels sont rappelés et reproduits.

    Ils examinent notamment les détails du récit, quelles sont ses caractéristiques particulières et dans quelle mesure il reste identique ou dévie lorsqu’il est répété. En outre, il est également examiné dans quelle situation l’expérience a été évoquée pour la première fois, dans quelles circonstances un rapport a été établi et comment le témoignage a évolué. Si un enfant a déjà été interrogé par de nombreuses personnes, il est important de le retracer précisément afin de pouvoir évaluer dans quelle mesure le témoignage est utilisable pour le tribunal ou n’est plus fiable.

    Appelez-nous, même en cas de doutes

    Parlez aux conseiller·ère·s de la ligne d’écoute téléphonique pour les victimes d’abus sexuels. Votre appel est anonyme et gratuit.

    0800 22 55 530

    Permanence téléphonique:

    lun., mar., ven. : De 9 h à 14 h
    mar., jeu. : De 15 h à 20 h

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